Il porte l'austère dénomination de « certificat administratif » et pourrait être synonyme d'espoir pour les très nombreuses victimes du radar chantier de l'autoroute A3, à hauteur de Romainville.
Ce document officiel rédigé le 29 juillet par la Direction régionale des routes d'Ile-de-France (DiRIF) vient d'être envoyé aux plaignants qui l'ont saisie après avoir été flashés, alors que la récente signalisation d'abaissement de la vitesse de 70 à 50 km/h était invisible. Littéralement avalée par les herbes folles et les plantes sauvages.
Jusqu'à sept amendes pour certains automobilistes
Dans ce document, la DiRIF atteste que le panneau « annonçant le radar » était bien « partiellement masqué par la végétation, pendant la période du 11 mai au 23 juillet ».
Certains ont reçu jusqu'à sept amendes pour excès de vitesse sur la très longue bretelle où se croise le flux de véhicules sortant ou entrant, en provenance de Montreuil et Paris. Le radar provisoire est apparu fin février, juste avant le confinement, à proximité du gigantesque chantier de démolition de l'A 186.
Le service chargé du réseau francilien des autoroutes et nationales a également alerté le ministère de l'Intérieur « afin qu'il en soit tenu compte dans le traitement des amendes et des réclamations correspondantes. » Le certificat permettra d'appuyer une demande de requête en exonération ou faire une réclamation devant le tribunal de police.
Les démarches sont possibles aussi pour les conducteurs qui ont déjà réglé (qui vaut normalement reconnaissance de l'infraction !), en fournissant le document auprès de l'officier du ministère public qui traitera leur cas.
La DiRIF, qui a défriché le 24 juillet la portion concernée après les plaintes, justifie l'absence d'entretien par la crise sanitaire liée au Covid-19 et le manque de moyens humains pour le fauchage notamment.
« On se moque de nous »
Une apparente bonne nouvelle que relativise Sigride Bany, flashée trois fois en juin. « On se moque de nous, s'exclame-t-elle. À lire la DiRIF, on a l'impression que la végétation a poussé d'un coup, le 10 mai, passé 23h59. Que fait-on des gens qui travaillaient pendant le confinement et qui se sont fait piéger ? » La plaignante relève d'ailleurs que ce n'est pas tant le panneau radar qui était masqué mais surtout celui indiquant la nouvelle vitesse.

Les contestataires dénoncent par ailleurs l'emplacement initial du panneau 50 km/h, mal choisi selon eux au début, pour les conducteurs venant de Paris. C'est ce que souligne Sarah Abramowicz. Cette Parisienne qui part du XXe arrondissement pour aller travailler à l'hôpital de Montreuil a fait partie de la première vague des personnes flashées entre les 2 et 10 mars. Elle a reçu 5 PV, entre le 4 et 7 juin. « Entre mars et mai, les panneaux ont été déplacés, assure-t-elle. Il y a eu un problème de signalisation dès le départ et c'est très injuste qu'une partie des gens se retrouvent écartés d'un remboursement », s'agace-t-elle.
Les conducteurs lésés ont créé un groupe Facebook
« Les récits se succèdent et sont unanimes. La limitation de la vitesse à 50 km/h n'était pas visible dès le mois de mars, vient de répondre par écrit Sigride Bany à la DiRIF. Depuis la mise en place de ce radar, il subsiste un défaut de signalisation compréhensible, visible et sécurisée de la zone. »
Les conducteurs flashés se sont rassemblés dans un groupe Facebook. Une pétition demandant l'annulation des contraventions est également en ligne. En début de semaine, elle comptait plus de 3 200 signatures.
August 05, 2020 at 10:33PM
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Panneau et radar cachés par les herbes sur l’A3 : un espoir d’échapper à l’amende - Le Parisien
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