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Dans le Beyrouth du début des années 1980, ce roman d’apprentissage raconte l’histoire d’un chaos sans nostalgie, d’une harmonie préexistante pour le rendre supportable.
Certains assurent qu’on ne parle pas au nom de l’enfance. Mauvaises herbes, de Dima Abdallah, fait vaciller cette certitude en retrouvant son langage dans les palais de la mémoire. Des palais en ruine, comme ceux du front de mer de Beyrouth, la ville où la romancière installée à Paris depuis trois décennies est née, en 1977. Dima Abdallah n’a pas attendu la pulvérisation du cœur de la capitale libanaise, le 4 août dernier, pour savoir à quel point la ville qu’elle a été obligée de fuir était tragique. Elle écrit son premier roman les larmes aux yeux, comme on fredonne une chanson dans une langue oubliée. Nul besoin de la connaître pour savoir qu’elle a mis beaucoup d’elle-même dans ce livre qui, pour être le premier, ne s’impose pas moins comme un texte de la maturité.
Au commencement de Mauvaises herbes, la romancière a rendez-vous avec la petite enfant qu’elle fut, vêtue de son tablier de couleur. Puis avec le père qu’elle a tant aimé, quand il venait la chercher à la sortie de l’école
September 09, 2020 at 09:19PM
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Mauvaises herbes de Dima Abdallah: l'enfance, patrie perdue - Le Figaro
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